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Le modèle de contingence de Fiedler (1967)
Cet auteur pense qu’il ne faut pas que le leader s’adapte à la situation, mais qu’il en modifie les données afin qu’elle puisse coïncider avec son style personnel de leadership. Il propose de définir les situations de leadership suivant trois variables :

- les relations effectives entre le leader et les subordonnés : elles sont bonnes ou mauvaises, selon que le leader est accepté ou non par les subordonnés ;
- la structure de la tâche, appréciée selon quatre critères :
la congruence de la décision, c’est-à-dire la possibilité de démontrer la pertinence d’une solution ;
la clarté de l’objectif de la tâche ;
la multiplicité des chemins pour atteindre l’objectif ;
la spécificité de la solution, c’est-à-dire l’existence d’une ou plusieurs solutions au problème posé.
- le pouvoir dont le leader est investi par l’organisation : élevé ou faible.

L’auteur définit à partir de ces trois variables, huit types de situations de commandement ainsi qu’une variante (5A).
A partir de ses recherches, il évalue le type de leadership le plus efficace sur la performance du groupe. Les conclusions de ces travaux sont résumées dans le tableau suivant :
Source : F. Petit et M. Dubois (1998). “Introduction à la Psychosociologie des Organisations”, Dunod : Paris, p.79

Comme il apparaît dans le tableau, le style autoritaire semble le mieux adapté à la situation, lorsque celle-ci est soit favorable au leader (1, 2, 3), soit lui est défavorable (8, 5A).
En revanche, le style démocratique est adapté lorsque la situation est intermédiaire, c’est-à-dire plus ou moins favorable au leader (4, 5).
Il n’est pas possible de conclure sur certaines situations (7, 8).

Le modèle de Friedler a deux mérites. Le premier est de s’être prêté à une vérification empirique. Le second est d’imaginer que le rôle du leader est aussi de modifier l’environnement afin d’exercer son style propre.


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